Un prix Gémeaux pour Pauline Voisard

ARTS. La productrice Pauline Voisard, d’Aston-Jonction, et le réalisateur Pascal Gélinas ont remporté un prix Gémeaux lors de la Soirée des artisans et du documentaire organisée par l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision. Le duo est donc reparti avec la statuette de la catégorie «Meilleure biographie ou portrait» pour le documentaire Huguette Oligny, le goût de vivre.

Il s’agit de la première production de la compagnie «Productions Triangle», nouvelle compagnie créée par Pauline Voisard et son associé, Pierre Lapointe. «Alors de se faire allouer un prix comme celui-là, c’est réjouissant pour nous, mais aussi pour toute l’équipe», a déclaré la productrice.

Le film Huguette Oligny, le goût de vivre avait été présenté à plusieurs reprises dans la région Mauricie-Centre-du-Québec, à Québec, et également dans quelques festivals. Il a aussi été diffusé à la télévision, dans les derniers mois.

«Le Gémeaux est un prix honorifique, mais on espère que cela donnera aux gens le goût de revoir le film, avoue Pauline Voisard. On nous a beaucoup dit que c’était un film qui fait du bien à l’âme. On souhaite donc que le téléphone sonne pour qu’on puisse le présenter à nouveaux, lui donner une deuxième vie, en quelque sorte.» Elle reconnaît toutefois que c’est un documentaire qui a rencontré son public.

La catégorie «Meilleure biographie ou portrait» du gala hors d’onde des Prix Gémeaux comptait un total de 5 finalistes. «Dans la première ronde, je ne sais pas on était combien. Mais les producteurs ont sélectionné 5 finalistes. Alors seulement de se retrouver là, avec tous les artisans du documentaire, c’était impressionnant», raconte la cinéaste.

Résumé du film «Huguette Oligny, le goût de vivre»

Pendant les deux ans qui ont précédé son décès, une vieille dame vivait en résidence. On l’avait presque oubliée. Pourtant elle a longtemps habité le cœur des Québécois. C’est Huguette Oligny, l’une de nos plus grandes comédiennes. C’est aussi la belle-mère du cinéaste Pascal Gélinas puisqu’en 1973 elle devenait la seconde épouse de son père, le dramaturge Gratien Gélinas. Sentant la mort proche, Huguette n’avait plus d’image à défendre. Elle était passée de l’autre côté du miroir. Et pendant les dix-huit mois de ce tournage intime, elle a partagé avec son beau-fils sa réflexion sur la souffrance, la foi et le bonheur profond qui l’habitait. Elle est décédée 2 mois après la fin du tournage, à l’âge de 91 ans.