La Rive-Sud veut s’allier avec Trois-Rivières et Shawinigan

ÉCONOMIE. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ) souhaite la création d’une zone économique regroupant la Rive-Sud avec Trois-Rivières et Shawinigan.

Alors que le Conference Board annonce une croissance négative pour la région au cours de la prochaine année, et que plusieurs de ses membres se plaignent d’un ralentissement économique, Jean-Guy Doucet estime qu’une telle alliance serait bénéfique.

La zone économique qu’il propose s’inspire du Comité de maximisation des retombées économiques régionales (CMAX) implanté au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

«C’est surtout pour attirer les grandes entreprises. Parce que quand elles viennent s’installer dans la région, elles regardent de chaque côté du fleuve pour voir avec qui elles peuvent faire des affaires», rappelle-t-il.

Selon lui, la Rive-Sud ne se trouverait pas désavantagée par un tel modèle au détriment des grands centres tels que Trois-Rivières et Shawinigan. «Il s’agit de mettre les règles claires dès le départ, commence-t-il. C’est un marché qui est devenu mondial. Pour attirer des investisseurs, il faut se mettre ensemble.»

Il donne en exemple l’usine de FerroAtlantica, qui a manifesté de l’intérêt pour Bécancour et Shawinigan, pour finalement s’installer à Port-Cartier. «Quand on a su que l’entreprise était intéressée à Shawinigan, on s’est entendu pour ne pas se battre entre nous, rappelle-t-il. Il faut se parler et travailler dès le début et concentrer tous nos efforts pour que les entreprises viennent chez nous.»

Déjà, la CCICQ a décidé de joindre les rangs de l’Alliance régionale des chambres de commerce de la Mauricie. «Parce que c’est là que sont nos intérêts et nos liens économiques, souligne Jean-Guy Doucet. Du côté de Drummondville, nous y allons une fois par année. Nous avons moins d’intérêt parce que ce ne sont pas les mêmes dossiers sur lesquels on travaille.»