La Régie du Lac St-Pierre songe à changer de centrale d’appels

URGENCE. La Régie incendie du Lac St-Pierre est insatisfaite des services offerts par CAUCA qui gère une centrale d’appels d’urgence qui dessert environ 550 municipalités.

À un point tel que la Régie, qui dessert les municipalités de Baie-du-Febvre, La Visitation, St-Elphège et St-Zéphirin a signifié à la MRC de Nicolet-Yamaska son désir de ne plus faire partie de l’entente au moment de son renouvellement, et songe à changer de fournisseur.

La problématique vient du fait que les pompiers de ces municipalités ont du mal à parler à la centrale lorsqu’ils se trouvent sur les lieux d’un incendie. «Souvent, ça ne répond pas. Ça peut prendre trois ou quatre fois avant qu’ils se décident à leur parler. Ç’a causé beaucoup d’insatisfaction chez nos pompiers», raconte le maire de Baie-du-Febvre, Claude Lefebvre.

Les municipalités ont d’abord fait analyser et vérifier leurs systèmes pour savoir s’ils étaient assez performants pour que CAUCA les reçoive. «Nos systèmes fonctionnent très bien de l’avis de ceux qui les ont testés», assure-t-il.

«Je pense que le problème, c’est qu’ils ont beaucoup de municipalités à s’occuper et qu’ils n’ont pas nécessairement le personnel requis. Comme n’importe qui, ils fonctionnent par priorité», a lancé Claude Lefebvre lors de la dernière assemblée du conseil des maires. Nos appels sont importants pour nous».

Pas une fin de non-recevoir

La porte n’est pas fermée à ce que la Régie du Lac St-Pierre accepte de renouveler l’entente avec CAUCA… si la situation s’améliore. Cette démarche auprès de la MRC de Nicolet-Yamaska vient du fait que la Régie doit avertir de son intention de ne pas renouveler avant un certain délai.

Le préfet adjoint, Pierre Gaudet, a rappelé qu’une situation semblable s’était produite lorsque les municipalités étaient desservies par l’ancien fournisseur de services 911. «Il y avait aussi beaucoup d’insatisfaction du temps qu’on était desservi par CLR, par les mêmes qui sont insatisfaits de CAUCA», rappelle-t-il.

«On a même été jusqu’à songer à dépenser une quinzaine de mille piastres pour faire analyser nos systèmes par un indépendant pour finalement se rendre compte qu’on ne savait pas comment fonctionnaient nos équipements chacun chez nous», ajoute-t-il.

C’est pourquoi le conseil des maires a convenu qu’une réflexion s’impose avant de prendre la décision de changer de fournisseurs. Des représentants de CAUCA doivent d’ailleurs être invités lors d’une prochaine réunion des élus.

Le sujet doit également être discuté lors de la prochaine assemblée des directeurs de services pour savoir si le problème est plus répandu que la Régie du Lac St-Pierre, où s’il est concentré à cet endroit.