Quand le diagnostic change la vie

TDAH. Antoine, 12 ans, et Jacob, 8 ans, souffrent tous deux d’un trouble déficitaire de l’attention (TDA). Concrètement, ils ont de la difficulté à se concentrer à l’école et les bons résultats scolaires ne sont pas au rendez-vous.

Comme les petits Bécancourois n’ont pas la composante «hyperactivité», ce fut difficile et long pour les parents de comprendre ce qui se passait dans la tête des enfants, puisqu’ils ne les considéraient pas particulièrement turbulents.

«On voyait qu’il avait de la difficulté à faire ses travaux et à les terminer à temps. Il avait toujours besoin de plus de temps. C’est donc surtout ses professeurs qui ont remarqué son problème de concentration», explique Marie-Claude Baril, la maman d’Antoine.

Du côté de Jacob, la situation s’est présentée différemment. «Comme sa mère et moi nous sommes séparés, Jacob a d’abord vu un psychologue pour passer à travers cette situation. Puis, le problème de concentration a été évoqué et les démarches se sont enclenchées», se souvient le père de Jacob, Pascal Doucet.

Dans les deux cas, tous les parents impliqués souhaitaient le meilleur pour leur garçon. C’est avec toute la volonté du monde qu’ils se sont alors mis en mode solution. Coïncidence ou tendance, Marie-Claude et Pascal étaient réticents à l’idée de donner des médicaments à leur fils. Donc, dans les deux familles, on a d’abord privilégié les produits naturels.

«Le Ritalin a mauvaise presse. Avec tout ce qu’on entendait sur le sujet, on ne voulait pas lui en donner au début. On était très réticents», admet Mme Baril.

«Ça faisait un bout qu’on savait qu’il fallait faire quelque chose, mais au début, on ne voulait pas lui donner de pilules», renchérit pour sa part M. Doucet.

«En 4e année, quand Antoine avait 9 ans, c’est son enseignante qui m’a suggéré de lui donner une médication spécifique pour les problèmes de concentration et d’apprentissage. Elle m’expliquait que sa fille en prenait et qu’elle avait vraiment vu les effets bénéfiques», explique Marie-Claude. De son côté, l’enfant n’était pas réticent du tout. Au contraire, il se disait que ça l’aiderait à se concentrer et était donc ouvert à toutes les solutions.

Chez la famille Doucet, le diagnostic a tardé à tomber, mais le papa comprend que les diverses personnes qui interviennent dans la vie de son fils devaient se concerter. «Comme Jacob voyait déjà un psychologue, le médecin de famille devait ensuite se prononcer, et il fallait voir ce que l’école et les professeurs en pensaient, compte-tenu que sa problématique de concentration se fait surtout sentir en milieu scolaire. Et, évidemment, comme parents, on devait exprimer notre opinion.»

Le garçon a régi de la même façon qu’Antoine. «Quand on a expliqué à Jacob que les médicaments pourraient l’aider à se concentrer, il était prêt à essayer», mentionne son père.

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