Des habitats de protection pour la tortue des bois

ENVIRONNEMENT. L’une des plus grandes populations de tortues des bois au Québec est établie depuis plusieurs années à Saint-Mathieu-du-Parc.

Cette espèce, qui est considérée comme étant «vulnérable», a trouvé refuge à l’extrémité sud du parc national de la Mauricie, où la diversité génétique de la rivière Shawinigan est idéale pour elle.

Depuis 1996, des efforts lui ont permis de se reproduire, grâce une aire de nidification qui a été protégée. Or, on a vite constaté qu’il fallait faire plus pour éviter une hécatombe dans l’éventualité où quelque chose de grave se produirait et dérangerait ce lieu.

Une campagne de sensibilisation a été lancée et des propriétaires de boisés et de bandes riveraines ont été invités à s’engager de façon volontaire à protéger la portion de leur propriété dans laquelle on retrouve la tortue des bois.

Quelques terres privées ont même été converties en réserve naturelle (Réserve naturelle de la Tortue des Bois-de-la-Shawinigan). Celle-ci compte près de 294 hectares protégés de façon perpétuelle grâce à Conservation de la nature Canada, Société d’Histoire naturelle de la Vallée du Saint-Laurent, Pierre Lambert et Mouvement-vert-Mauricie.

Quelques espèces à observer

Il est possible d’observer le lieu de ponte de la tortue peinte et de la tortue serpentine en se rendant au Sentier Tolba, près du Musée des Abénakis, à Odanak. Ces deux espèces se portent bien et peuvent être aperçues à plusieurs autres endroits, notamment à Nicolet.

Parmi les espèces qui sont préoccupantes au Québec, on retrouve la tortue géographique, ponctuée, musquée, mouchetée et molle, mais aucune d’entre elles n’est présente dans la région.

La tortue ponctuée aurait toutefois été vue en 1874, à Nicolet, près du lac Saint-Pierre, puis en 1967, près de Sherbrooke, mais comme l’espèce n’a jamais été revue, sa présence au Québec demeure «hypothétique».

 

Sébastien Lacroix sur Twitter (@Sebas_Lacroix)