Reprise des fouilles archéologiques à Odanak

HISTOIRE. Les fouilles archéologiques entreprises à Odanak ont été si concluantes l’an dernier que Patrimoine canadien a accepté de financer la reprise des travaux.

Grâce à un montant de 50 000 $, deux projets qui ont donné des résultats très concluants l’an dernier pourront reprendre. «Ça va nous permettre de boucler la boucle, parce que sinon, le projet aurait été inachevé», précise la directrice du Musée des Abénakis, Michelle Bélanger.

Jusqu’à la mi-août, les fouilles se concentreront près de la petite église près de la rivière, un endroit identifié comme ayant un fort potentiel archéologique, mais qui n’avait pas eu le temps d’être fouillé en 2013.

«Ils veulent d’abord s’assurer qu’il s’agit bel et bien de l’extrémité du Fort d’Odanak», précise la directrice du Musée, qui a multiplié les démarches pour trouver le financement nécessaire à poursuite des travaux.

Les recherches permettront également d’éclaircir la présence d’un chien de fusil et d’une pierre de silex qui ont été découverts il y a deux ans près de la rivière. «Ils veulent savoir s’ils ont été utilisés par les Abénakis contre l’attaque de Rogers et s’il y a des munitions à l’intérieur», ajoute Michelle Bélanger.

En septembre, les fouilles se déplaceront sur le site du moulin de l’île aux Vaches dont les archéologues avaient trouvé les vestiges, l’automne dernier, dans le cadre d’un projet où ils avaient visité plusieurs emplacements le long de la rivière Saint-François.

L’objectif sera de documenter l’occupation du moulin par les colons anglais et français, ainsi que leur cohabitation avec les Abénakis.

Juste pour cette année

Même s’il y avait encore plusieurs endroits à fouiller sur le site du Fort d’Odanak, l’opération devrait prendre fin cet été.

«Nous aurions pu continuer, mais ce que nous aurions trouvé aurait sans doute ressemblé à ce que nous avons déjà», souligne Michelle Bélanger.

Une nouvelle équipe

Geneviève Treyvaud, qui a mené les travaux au cours des quatre dernières années, sera de retour pour compléter le projet.

Son collègue Michel Plourde, qui l’a accompagné depuis le début, n’y sera pas étant donné que les recherches ne visent pas la période préhistorique, dont il est spécialiste.

Il sera remplacé par Coralie Dallaire-Fortier, une étudiante de l’Université de Montréal dont le projet de maîtrise porte justement sur le Fort d’Odanak.

Une équipe de deux à trois techniciens en archéologie sera également nécessaire. Une fois de plus, ce sont surtout des gens de la communauté qui seront recrutés.

Il sera d’ailleurs possible pour les visiteurs de voir les membres de l’équipe à l’œuvre et de discuter avec eux, puisque les recherches sur le Fort d’Odanak s’inscrivent dans le cadre du Mois de l’archéologie.

Ils seront en action tous les jours, même la fin de semaine, entre 9h et 16h.