Couillard dit non au gaz de schiste

Dans une entrevue diffusée mardi soir au Téléjournal de Radio-Canada, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a annoncé qu’il ne permettra pas l’exploitation controversée du gaz de schiste au Québec.

«Je crois de toute façon qu’il n’y a pas grand intérêt à développer cette ressource, uniquement sur le plan économique et financier. De toute façon, l’acceptabilité sociale n’est pas là», lance-t-il.

M. Couillard donne ainsi suite au rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) déposait lundi, qui jetait un doute sur la rentabilité de développer cette filière dans la province.

«Quelle belle nouvelle! s’est exclamé la coporte-parole de Québec solidaire, Françoise David. Je dis bravo [à M. Couillard], mais surtout aux dizaines de milliers de citoyens et citoyennes qui se sont battus depuis 2010 contre le gaz de schiste. C’est à eux qu’appartient cette victoire.»

Les représentants de certains groupes environnementaux semblaient prendre la nouvelle avec un brin de scepticisme.

«Le gouvernement prend acte du constat du BAPE qui dit que cette filière n’est pas bonne pour le Québec. On s’attend maintenant à ce qu’il tire la même conclusion pour l’exploitation du pétrole de schiste qui utilise sensiblement la même technique», a déclaré Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace.

«Le fait qu’un premier ministre affirme qu’on n’ira pas de l’avant dans le développement d’une ressource, c’est très rare», a déclaré Sidney Ribaux, cofondateur d’Equiterre. Ce dernier attend de voir s’il s’agit d’une interdiction totale, «ce qui serait surprenant selon lui», ou d’un prolongement du moratoire.

Avec Mathias Marchal