Politique culturelle : le financement et l’éducation au cœur des préoccupations

CONSULTATION. La tournée de consultation publique pour le renouvellement de la politique culturelle s’est arrêtée le 30 juin dernier à Victoriaville afin d’entendre des intervenants culturels et des artistes. En tout, 10 mémoires ont été déposés et 12 témoignages ont été entendus au cours de la journée et c’est particulièrement l’aspect du financement et l’éducation des jeunes à la culture qui étaient au centre des préoccupations.

C’est le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, qui présidait cette journée de rencontres. Il était accompagné de Danielle Dubé, chargée de mission et de Gabriel Bran Lopez, conseiller spécial. Un peu avant la fin de la consultation, il a expliqué en entrevue que ce qu’il avait entendu à Victoriaville était sensiblement la même chose que dans les autres régions. «Il y a quelques dimensions différentes, mais pas de surprises.»

L’un des mémoires a été déposé par la directrice générale de Culture Centre-du-Québec, Andréanne Blais. Elle a souligné que le principe directeur du mémoire était la reconnaissance de la culture dans l’identité québécoise et a rappelé l’importance de son organisme (et de ceux des autres régions) pour y parvenir. «Le Conseil de la culture est le seul organisme à avoir une vision globale», a-t-elle mentionné.

L’accès à la formation professionnelle, le soutien au cœur créatif des régions, l’accessibilité à la culture sont d’autres points qu’elle a abordés. Mme Blais a aussi soutenu qu’il fallait encourager davantage la relève artistique afin de la retenir dans les régions, notamment en lui permettant de présenter son travail dans des lieux reconnus.

En après-midi, on a pu entendre Véronique Audy de la MRC d’Arthabaska qui a plaidé en faveur de la proximité et l’accessibilité de la culture. «Qui doit rester au cœur des préoccupations.» Elle a aussi rappelé l’importance des ententes financières afin d’offrir aux artistes un cadre propice à la création, mais de façon triennale afin de surmonter cette impression «de passer davantage de temps à réaliser des ententes qu’à faire des projets», a-t-elle mentionné.

Le ministre a aussi pu entendre le directeur du Musée Laurier, Richard Pedneault, qui a expliqué que le mémoire présenté partait de la base que la culture touche toutes les sphères de la vie. «Un financier dirait que la culture, c’est un bon placement avec garantie de rendement.»

L’aspect de l’éducation a également été abordé, mais pas seulement du côté des écoles, mais avec tous les acteurs de la société. M. Pedneault a également déploré «la mise en place de beaux plans et de belles politiques, mais aucun changement chez les gens de la culture qui sont anémiques et ont faim.» Il a souligné qu’il fallait fournir les ressources dont les acteurs culturels ont besoin pour se développer et conclu en disant que les trois principaux problèmes pour eux étaient «le sous-financement, le sous-financement et le sous-financement».

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