La MRC de Bécancour rationnalisera ses effectifs financiers et humains

BUDGET. Dans la foulée de l’adoption du budget 2015, le conseil des maires de la MRC de Bécancour a présenté les faits saillants d’un budget de 3,3 millions $, qui reflète le contexte budgétaire que le gouvernement du Québec impose aux municipalités et aux MRC en raison des compressions de 300M$.

La MRC de Bécancour devra donc composer, en 2015, avec une compression de 300 000$ dans ses dépenses d’opération. Les efforts de rationalisation touchent principalement les opérations reliées au CLD (190 000$), au développement régional-organismes (27 000$) et au tourisme (86 000$), avec toutefois une ouverture d’investir dans des projets dont la contribution financière proviendrait des fonds de développement. La contribution des municipalités a été gelée pour le Service de sécurité incendie régional de la MRC de Bécancour (SSIRMRCB).

«La nouvelle entente de partenariat fiscal et financier avec les municipalités exerce une pression sur nos revenus. Ainsi, pour la MRC de Bécancour, il s’agit d’un budget d’austérité témoignant d’une situation d’incertitude créée par le gouvernement du Québec, nous obligeant à réviser l’ensemble de nos activités. En effet, cet exercice nous contraint à prendre des orientations qui doivent assurer adéquatement le développement de notre territoire au cours des prochaines années. Pendant l’année 2015, nous mettrons en place une nouvelle offre de service touchant le service administratif de la MRC, le développement économique (CLD), le tourisme, la culture ainsi que le SSIRMRCB», a expliqué Mario Lyonnais, préfet de la MRC de Bécancour.

Réunis en séance régulière, les élus considèrent que le contexte d’austérité qui plane sur le Québec en ce moment n’augure rien de bon pour le développement économique des régions.

Ajustement de l’offre de service

Selon les nouvelles orientations économiques, le gouvernement du Québec donnera le choix aux MRC sur l’orientation du développement économique par la gestion du mandat par un CLD, une MRC ou autres.

«En 2015, nous devrons en tant que MRC se positionner une fois la loi adoptée. Cela engendra automatiquement une définition du développement de notre territoire, souligne M. Lyonnais. Nous devrons évaluer tous les scénarios possibles pour assurer une cohésion dans le développement économique, et ce, en tenant compte du cadre financier imposé par le gouvernement du Québec.»

«Nous sommes conscients de la qualité des services offerts, de la compétence et de l’expertise des personnes en place. Des décisions seront difficiles à prendre au cours des prochains mois. Cet exercice d’analyse nous obligera à prendre des nouvelles orientations et à innover vers de nouvelles façons de faire», ajoute le préfet, précisant qu’une quinzaine d’employés oeuvrent actuellement au sein de la MRC et du CLD de Bécancour.

Ce dernier assure que tous les efforts seront mis pour minimiser les impacts le plus possible, mais il convient qu’à la fin du processus de réflexion, le tout se traduira forcément par des pertes d’emplois, impossible à chiffrer pour le moment, selon lui.

«C’est clair qu’on va devoir faire un remaniement total à l’interne, tant au niveau de la MRC qu’au niveau du CLD, mais pour le moment, on n’est pas en mesure de donner tous les détails. On se laisse six mois pour analyser la situation parce qu’on veut procéder intelligemment. La page est blanche; toutes les possibilités sont sur la table», exprime Mario Lyonnais.

Pour lui, il importe que toutes les municipalités travaillent ensemble. «On va travailler en étroite collaboration avec la Ville de Bécancour, dans le cadre de son carrefour entrepreneurial; c’est essentiel de maximiser toutes nos ressources.»

Les quotes-parts des municipalités

Afin d’atteindre un équilibre budgétaire, la MRC de Bécancour a augmenté de plus de 130 000$ les quotes-parts provenant des municipalités. «Ça ne nous fait pas plaisir de dire ça, mais à cause de cela, il y a des augmentations de taxes à prévoir dans nos municipalités», soutient le préfet de la MRC de Bécancour.

Mentionnons que la contribution des municipalités est répartie en tenant compte des services et des mandats que la MRC assure envers chacune d’elles, et ce, en fonction des différents critères de répartition qui sont adoptés par le conseil de la MRC sous forme de règlement.

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