Un quartier fantôme évité de justesse

Ceux qui croyaient que le projet domiciliaire situé à l’entrée du village de Saint-Léonard-d’Aston avait été abandonné seront probablement rassurés de savoir qu’il est toujours bien en vie, contrairement aux rumeurs qui circulent depuis quelques semaines…

Selon des informations qui ont été portées à l’attention du Courrier Sud, plusieurs craignaient en effet que le propriétaire de Gestion Immobilia, Claude Charron, ne puisse compléter le travail en raison de ses problèmes financiers qui l’auraient poussé vers la faillite.

Celui-ci ferait l’objet de nombreux procès, selon une source qui s’est confiée au journal, en raison d’un travail bâclé dans quelques constructions. Il a d’ailleurs déjà été blâmé par la Régie des bâtiments du Québec pour des vices de construction.

Dans un autre registre, Claude Charron est toujours devant les tribunaux en raison de la coupe de 3000 arbres sur des lots appartenant à la Ville de Joliette, en bordure d’un projet de parc linéaire le long de la rivière L’Assomption. Dans cette affaire, la Ville lui réclame un peu plus d’un demi-million de dollars.

Selon nos collègues du journal L’Action, la Ville de Joliette et CLaude Charron sont actuellement en conférence de règlement. Si aucune entente à l’amiable n’intervient, une date sera fixée pour le procès.

Nous avons tenté de joindre Claude Charron, à ses bureaux, mais il n’a pas retourné les appels logés par Le Courrier Sud.

Des maisons en bon état

La bonne nouvelle, c’est que la semaine dernière, André Moisan, qui était jusque-là prêteur et financier, est devenu propriétaire des maisons qui n’étaient pas encore tout à fait complétées et des lots à développer.

Le nouveau promoteur s’est enregistré en compagnie à numéro et il a bel et bien l’intention de terminer les dix maisons laissées en plan.

En compagnie de deux de ses employés, il a visité les maisons, jeudi dernier, pour constater l’état des lieux. «Tout a été fait dans les règles de l’art, assure-t-il. Ce sont de bonnes structures. Ce sont des propriétés bien montées.»

« Ça a l’air délabré parce que l’extérieur n’est pas fini, mais l’intérieur est complété à 90% ou 95%, assure-t-il. D’ici les Fêtes, nous devrions avoir terminé l’intérieur. Il ne reste que des travaux de finition à faire, ainsi que du ménage avant de faire visiter.»

La finition de l’extérieur sera quant à elle réalisée au printemps. «Je pourrais la faire cet hiver, mais ça coûterait trois fois plus cher et les gars travailleraient à -30 degrés. Ça ne m’intéresse pas.»

Il y a également deux maisons qui seront terminées au printemps, puisque des travaux de bétonnage seront nécessaires.

Un bon quartier

André Moisan a l’intention de se concentrer sur la vente de ces maisons avant d’en commencer d’autres, mais il a l’intention de continuer le développement qui a été ouvert il y a à peine un an.

À terme, le projet doit accueillir 35 constructions sur trois nouvelles rues qui ont été ouvertes par la municipalité, qui a investi 200 000 $ dans les infrastructures.

Selon M. Moisan, Saint-Léonard-d’Aston a un bon potentiel de développement. «C’est un bon quartier, bien situé. Actuellement, à Drummondville, Saint-Hyacinthe ou Sorel, c’est difficile d’avoir un bungalow neuf en bas de 200 000 $ à 250 000 $. Ici, pour la même construction, c’est beaucoup moins cher», estime celui qui a quelques projets en cours, dont un à Saint-Ours.

«Nous voulons livrer un bon produit sur lequel les consommateurs sont protégés parce qu’il obtiennent une garantie de cinq ans de l’APCHQ», souligne le nouveau propriétaire.