Le début de la fin pour Gentilly-2

C’est ce vendredi 28 décembre que la centrale nucléaire Gentilly-2 cesse définitivement de produire de l’électricité.

Dès lors, Hydro-Québec entreprendra la première des quatre étapes des travaux de fermeture, c’est-à-dire la préparation à la dormance. Selon l’échéancier de fermeture produit par la société d’État, cette première phase s’échelonnera sur une période de 18 mois.

Hydro-Québec estime que le personnel nécessaire à la centrale nucléaire Gentilly-2 chutera alors de 736 employés à 485, puis à 440 environ 6 mois plus tard, pour se fixer à environ 200 au début de 2014.

Au cours des six premiers mois, la préparation à la dormance de la centrale consistera au déchargement du combustible et à la vidange de l’eau lourde contenue dans le réacteur de la centrale.

Le combustible sera par la suite entreposé dans une piscine pour une durée minimale de sept ans, le temps qu’il refroidisse assez pour pouvoir l’entreposer dans l’aire de stockage à sec du combustible irradié situé sur le site de la centrale.

L’eau lourde sera quant à elle entreposée dans des réservoirs situés en zone protégée dans le bâtiment de service. Hydro-Québec évaluera ensuite la disposition finale de l’eau lourde, dont la décroissance naturelle de radiation est relativement lente.

Suite à l’exécution de ces activités, la centrale sera en état d’arrêt garanti, ce qui permettra de désactiver un certain nombre de systèmes qui ne seront plus requis tel que le refroidissement du système caloporteur et la machine à chargement du combustible.

Au cours de cette période de préparation à la dormance, Hydro-Québec prévoit réaliser des études de sûreté et des études environnementales en plus de définir les procédures de mise en retrait.

Par la suite, plusieurs activités seront réalisées durant une période de quarante ans, s’échelonnant de 2014 à 2055, pour la mise en dormance de la centrale. Au cours de cette phase, le nombre de travailleurs de la centrale passera de 200 à 160 en 2015 et en 2016, puis à 64 de 2017 à 2021, et à 20 par la suite.

De 2055 à 2060, environ 35 travailleurs assureront les opérations de démantèlement de la centrale. Finalement, de 2060 à 2062, seulement 5 personnes seront nécessaires pour la remise en état du site où est située la centrale nucléaire Gentilly-2.