Bécancour poursuit la mise en valeur des abords du pont Laviolette

TRAVAUX. Il y a un peu plus d’un an, Le Courrier Sud vous apprenait que la Ville de Bécancour souhaite améliorer l’environnement immédiat du secteur de la rive-sud du pont Laviolette, qui représente la porte d’entrée de son territoire, mais aussi de la région administrative du Centre-du-Québec et de la MRC de Bécancour. Le tout permettant de créer un impact visuel positif, significatif et identitaire pour les visiteurs.

Au total, le projet vise cinq secteurs et devrait se réaliser par phases. L’été dernier, des travaux de nettoyage ont été réalisés du côté ouest du pont Laviolette. D’autres travaux préparatoires aux terrains, comme du labourage et de l’ensemençage, ont été effectués. «Nous ne pouvions pas faire de gros travaux en lien avec le projet, parce que nous n’avions pas eu tous les accords du ministère des Transports. Maintenant qu’on a toutes les autorisations, on peut vraiment procéder aux principaux travaux», explique Émilie Hogue, directrice du Service à la communauté à la Ville de Bécancour.

Ainsi, les automobilistes qui circulent dans le secteur auront peut-être remarqué qu’il y a de l’activité aux abords du bassin de la rivière Marguerite (Canards Illimités Canada) et le long de l’autoroute 55, à proximité du Bureau d’information touristique. C’est le projet d’aménagement de la Phase 1 qui s’amorce.

On y prévoit l’aménagement d’un sentier en poussière de pierre qui partirait du stationnement en bordure du pont (le long du sentier de motoneige), un petit trottoir et escalier de bois qui monte sur la digue, en plus d’un sentier (fauché) sur une portion de la digue.

De plus, cinq panneaux d’interprétation seront installés dans la section du bassin de Canards Illimités. Il sera question du phragmite et de la flore présente dans le secteur, des oiseaux qui fréquentent le milieu (secteur près du sentier), de l’utilité de ce bassin pour la sauvagine et les espèces qui l’utilisent, des chicots (arbres morts) présents dans le marais et leur grande utilité pour la faune, ainsi que des poissons et des amphibiens qui utilisent le banc d’emprunt.

«Notre objectif, c’est de répondre aux nombreux questionnements que suscite cet aménagement et informer les gens sur son utilité. Ce petit sentier nous permettra aussi de donner de l’information sur les espèces qui le fréquentent, en plus de sensibiliser la population aux pertes d’habitats et aux différentes problématiques liées au phragmite», soutient Mme Hogue.

Elle souligne que le sentier sera aménagé de sorte que les gens pourront observer les éléments sans toutefois nuire au milieu ni au rythme de vie.

Notons que ce parcours environnemental est réalisé en collaboration avec ZIP Les Deux Rives et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Expérience du rythme

Du côté des terrains près du Bureau d’information touristique de Bécancour, l’idée est de prolonger l’expérience du rythme par le biais de bandes de culture contrôlée, intégrant rythme, dynamisme, agriculture, esthétisme, mouvement, histoire, environnement, interprétation, sentier cyclable, …

«Quand on roule sur le pont Laviolette, il y a un certain rythme. Par exemple, on observe un jeu de lumière avec l’effet du soleil sur les poutres. Il y a aussi un son associé au véhicule qui roule sur la structure. C’est un peu l’expérience qu’on veut poursuivre quand l’automobiliste arrivera sur la rive-sud», exprime Émilie Hogue.

Un reboisement est également prévu dans ce secteur et seront ajoutés des panneaux d’interprétation, conçus notamment avec la collaboration de Patrimoine Bécancour et la Société acadienne Port-Royal (SAPR). On y traitera du fait acadien, du pont, de l’économie, des cours d’eau, de l’agriculture, etc.

Un totem d’environ 16 pieds, fabriqué par les Abénakis, sera disposé dans ce secteur, avec un panneau d’explications sur la signification du totem, l’histoire des Abénakis et la communauté.

Enfin, pour accentuer l’effet «Wow!» nocturne, des lumières seront intégrées au jardin des sculptures du Bureau d’information touristique.

Coûts et échéancier

La phase 1 devrait être terminée pour l’automne. Les Bécancourois et les touristes devront donc attendre à la prochaine saison touristique avant de profiter des nouvelles installations.

Cette phase seulement est évaluée à 180 706$, dont 70 000$ proviennent du Plan triennal d’immobilisations (PTI) de la Ville et 95 706$ du Fonds ABI pour les collectivités durables.

La prochaine étape devrait être celle de la promenade riveraine. Une consultation des partenaires devrait se faire en ce sens en 2017. Les autres phases suivront, d’année en année. «C’est difficile de mettre sur la table une date finale pour l’ensemble du grand projet, mais à mon avis, au rythme où on va, on peut sans doute penser autour de 2017», a indiqué la directrice du Service à la communauté à la Ville de Bécancour.

Amélioration de la sécurité routière

Étant donné que le sentier longera le boulevard de Port-Royal et fera le pont entre le Bureau d’information touristique et le bassin de Canards Illimités, de l’autre côté de la 132, la Ville de Bécancour demande au ministère des Transports d’améliorer la sécurité à l’intersection des boulevards de Port-Royal et Bécancour. «Considérant le surplus de piétons qu’amènera le nouveau sentier, on veut éviter tous les risques. Le Ministère pourrait décider, par exemple, d’interdire le virage à droite sur une lumière rouge», a fait savoir le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois.

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