Un jeune chercheur de Bécancour remporte une bourse

ALZHEIMER. Maxime Montembeault, originaire de Gentilly, est étudiant au doctorat en psychologie à l’Université de Montréal et il a été nommé «étudiant-chercheur étoile» du mois de janvier 2016 par le Fonds de recherche du Québec – Santé. Il remporte ainsi une bourse de 1 000$.

Projet de recherche

Dans son étude, Maxime Montembeault a investigué avec précision un paramètre jamais étudié dans la maladie d’Alzheimer, soit les relations entre les volumes de matière grise de différentes régions cérébrales.

«Des changements cérébraux importants surviennent dans la maladie d’Alzheimer et il importe de mieux comprendre leur progression. Avec le vieillissement de la population, cette maladie touchera de plus en plus de gens et si on se fie aux différentes données, ce sera un fardeau pour la société en termes de coûts», exprime l’étudiant.

Selon lui, il y a encore beaucoup à faire pour enrayer cette maladie dégénérative. Pour le jeune homme, l’Alzheimer était un sujet important à aborder et il jugeait important de faire quelque chose pour les gens touchés et leurs familles.

«Puisque les traitements médicaux ont de plus en plus tendance à viser des mécanismes neurodégénératifs précis, une connaissance plus pointue des processus pathologiques ainsi qu’une discrimination efficace entre les différentes maladies neurodégénératives est essentielle», soutient Maxime Montembeault.

Ses travaux contribuent à l’avancement des connaissances des stades précoces de la maladie d’Alzheimer et pourraient éventuellement avoir des retombées sur l’amélioration de la qualité des vies des personnes atteintes ainsi que de celle de leurs proches.

Recherche et publication

Maxime Montembeault s’intéresse à la recherche, et non pas au traitement ou aux médicaments. Il a plutôt élaboré une nouvelle technique d’analyse de l’imagerie, qui tient compte des relations entre les différentes régions du cerveau.

«Il y a quelques années, on remarquait une réduction de volume d’une partie du cerveau qui résultait par une perte de mémoire. Moi, je me suis attardé à l’évolution des relations entre les régions du cerveau d’une personne atteinte de l’Alzheimer», indique celui qui devrait terminer ses études d’ici les deux prochaines années.

Cette recherche pourrait éventuellement mener à une compréhension différente des symptômes liés à la maladie. Il faut dire que sa publication «Altered Gray Matter Structural Covariance Networks in Early Stages of Alzheimer’s Disease» a été publiée dans la revue scientifique Cerebral Cortex, en plus d’avoir été présentée dans des congrès scientifiques à l’international.

Précisons que M. Montembeault travaille sous la direction de Simona Brambati, chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal et professeure sous octroi au Département de psychologie de l’Université de Montréal. Il bénéficie également du support de la Société Alzheimer du Canada pour son doctorat et pour ce projet de recherche.

Travailler dans la région?

Si Maxime Montembeault se dirigeait dans une carrière plus ciblée en clinique, il aurait peut-être envisagé de revenir travailler dans sa région natale. Or, comme il rêve d’une carrière entre la recherche et la clinique, il croit bien devoir demeurer dans un grand centre comme Montréal. «C’est important de conserver des affiliations avec d’autres départements de recherches et ça prend un environnement de travail à la fine pointe de la technologie. Enfin, si je fais carrière comme chercheur, je devrai aussi avoir des relations avec des chercheurs l’international», fait-il valoir.

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