Un service de taxi en tout temps à Nicolet

NICOLET. Un tout nouveau service de taxi 24 heures par jour et sept jours par semaine est en fonction à Nicolet depuis vendredi dernier.

Michael Jasmin, qui est déjà propriétaire de déménagement ProXtrême, a décidé de créer une division taxi à son entreprise et d’acheter la licence de Taxi Houle pour offrir le service à Nicolet.

Actuellement, il a trois chauffeurs à son emploi qui se relaient pour offrir le service. Sa flotte compte un seul véhicule, mais un deuxième est acheté et doit entrer en fonction dès que la demande sera suffisante.

Son véhicule est équipé d’un taximètre comme partout ailleurs. «C’est le même tarif partout au Québec. Ce sont des appareils qui sont scellés et qui sont inspectés tous les six mois», rappelle Michael Jasmin.

Son permis de la commission des transports du Québec l’autorise à offrir le service localement pour les personnes voulant partir de Nicolet pour aller à l’extérieur ou qui veulent partir de l’extérieur pour revenir à Nicolet. Il peut transporter un client qu’il a déjà pris en charge d’un point à l’autre à l’extérieur de son territoire.

Il est également autorisé à faire du taxi dans les municipalités des environs où il n’y a pas de permis de taxi. Son objectif était d’opérer un service partout dans Nicolet-Bécancour, mais il n’a pas pu obtenir de permis pour Bécancour en raison de la présence d’une compagnie déjà existante.

Des discussions ont été entamées avec le maire de Nicolet qui avait démontré une ouverture, l’automne dernier, pour aider à l’établissement d’un service de taxi, via le Centre local de développement (CLD).

«On aimerait qu’il nous aide à avoir un local», soulève celui dont le port s’attache est situé à Saint-Grégoire, où se trouvait anciennement Méchoui Nord-Sud.

La passation du flambeau

Michael Jasmin a acheté sa licence de Cécile Taillon. Celle-ci avait repris Taxi Houle lors de la mort de son défunt mari, en 2005, et l’a opéré jusqu’au début du mois de juillet. Félicien Houle avait fondé la compagnie en 1982.

Auparavant, monsieur Houle avait travaillé pour Taxi Central, sur la rue Brassard, pendant une vingtaine d’années, avant de prendre une pause de ce domaine en 1972.

De 1988 à 1993, Cécile Taillon a eu son propre permis. Elle a par la suite quitté pour aller travailler à l’hôpital. Elle a ensuite repris le volant, à sa retraite, en 2003, à raison de 90 heures par semaine.

«J’ai décidé de vendre parce que je suis rendue à l’âge de la retraite. C’est un gros morceau pour moi, parce que ça représente toute la vie de mon mari», admet Cécile Taillon, qui tient à remercier sa clientèle pour sa fidélité et sa compréhension.

Depuis trois ou quatre ans, le service offert par Cécile Taillon n’était plus du 24/7 comme celui que compte offrir Taxi ProXtrême et comme l’a fait Taxi Houle pendant de nombreuses années. «Ces dernières années, j’en faisais la semaine durant le jour. J’avais mes contrats avec la SAAQ, la CSST, les hôpitaux et j’en faisais un peu pour du local», décrit-elle.

Selon Cécile Taillon, c’est l’obligation d’installer un taximètre dans son véhicule, en 2008, qui a «tué le taxi à Nicolet». «Pourtant, c’était sensiblement le même tarif, mais juste le fait de voir la machine dans l’auto, les gens ont préféré prendre un clandestin», raconte-t-elle.

La hausse vertigineuse du prix de l’essence au cours des dernières années a également fait diminuer ses revenus de l’ordre de 50%.