Des inquiétudes d’un côté comme de l’autre

PONT VINCENT. À peine les travaux de réfection du pont Vincent sont-ils commencés que les maires des deux municipalités s’inquiètent de voir leurs municipalités séparées au-delà de la mi-décembre.

«Surtout qu’ils devaient commencer à la mi-mai. On commençait à croire qu’ils ne les feraient pas cette année», a fait savoir le maire de Saint-Wenceslas, Réal Deschênes.

«On craint que le pont reste barré tout l’hiver, admet le maire de Saint-Sylvère, Adrien Pellerin, dont la municipalité se retrouve isolée par les travaux. Parce que rendu en décembre, ce n’est plus le temps de faire de l’asphalte.»

Pour ce qui est des services d’urgence, les deux maires ont été rassurés puisque les deux municipalités ne sont pas desservies par les mêmes instances.

Comme elles ne sont pas dans la même MRC, ce sera soit la SQ de Bécancour ou de Nicolet-Yamaska qui interviendra. En cas d’incendie, Saint-Wenceslas possède sa propre caserne, tandis que Saint-Sylvère est desservi par Bécancour.

Il n’y a que pour les ambulanciers que ça peut poser problème. «On nous a dit d’aviser nos citoyens de spécifier à la répartitrice que le pont est barré lorsqu’ils appellent pour s’assurer que les ambulanciers ne se rivent pas le nez sur un pont barré», raconte Adrien Pellerin.

Des impacts économiques

L’imposant détour d’une vingtaine de minutes entraîne inévitablement des impacts économiques pour les commerçants des deux municipalités qui ont des clients de part et d’autre du pont.

Comme ils ont à faire un détour par Daveluyville, les résidents de Saint-Sylvère iront fort probablement y mettre de l’essence. Même chose pour le Restaurant du Coin qui subit une baisse de sa clientèle.

«De notre côté, nous avons la Coop qui vend de la moulée, la quincaillerie, l’épicerie et le fleuriste qui vont sans doute écoper», indique le maire de Saint-Sylvère.

En plus des commerçants, la fermeture du pont Vincent entraîne également des pertes de revenus pour les propriétaires de machineries agricoles qui offrent des services à forfait.

«Nous les avons avertis personnellement, souligne le maire de Saint-Wenceslas. Ils ont sans doute dû laisser tomber des contrats. Sinon, ils vont devoir faire un détour énorme avec leur immense machinerie.»