Une nouvelle passerelle à Nicolet

NICOLET. Près de 60 ans après l’éboulis qui a dévisagé à jamais le centre-ville de Nicolet, la population peut à nouveau marcher le long de la rivière.

Une passerelle aménagée sur environ 500 pieds, à partir de la rue du 12-Novembre jusqu’à la partie basse du parc Marguerite-d’Youville, permet d’apprécier le paysage depuis un peu plus d’une semaine.

Dévoilée jeudi, elle est en quelque sorte la touche finale du projet ZinZen du Jour de la Terre dont l’objectif est de se réapproprier cet endroit qui a longtemps été délaissé par la population.

Elle compte deux embranchements. L’un mène à un étang et l’autre offre une vue imprenable sur la rivière Nicolet.

Seul bémol, c’est que l’œuvre est encore inachevée. Des discussions se poursuivent avec le ministère de l’Environnement qui n’a toujours pas autorisé la présence d’un quai sur la rivière Nicolet.

«Nous avons fait la passerelle sous la forme d’un quai parce que l’idée, c’est d’aller vers l’eau, explique l’architecte, Pierre Thibault. Nous l’avons fait comme une brindille et nous y avons ajouté des courbes pour que le parcours soit plus ludique.»

Tout dépendant de l’achalandage, la passerelle pourrait demeurer ouverte durant l’hiver. «Ce sont des discussions que nous aurons avec la Ville de Nicolet pour voir s’il est possible de la déblayer», ajoute M. Thibault.

La passerelle devrait demeurer en place durant l’hiver, mais il n’est pas exclu que certaines portions soient retirées. «Normalement, tout doit demeurer en place, prévoit l’architecte. Il y aura peut-être un peu de tassement avec les années, mais nos pieux sont conçus pour qu’il soit possible de les rentrer à nouveau.»

Une voie pour les camions

En plus de la passerelle, la dernière étape du projet ZinZen comprend aussi un aménagement dans l’ancien stationnement voisin du magasin Korvette et du restaurant Khroua Thai et dans la rue du 12-Novembre.

On y trouve de grandes plates-bandes composées de plantes vivaces, une «gerbe de blé» géante peinturée sur le sol et des tables de pique-nique en forme de pétales.

Au départ, la rue du 12-Novembre devait être amputée, mais une voie demeure ouverte pour les camions de livraison. «On veut que les gens apprécient le projet et on ne voulait pas créer de perturbations», admet l’architecte.

Des couleurs dans le parc

Au printemps, sous la direction de Jean-Paul Ganem, des bénévoles étaient venus planter différentes variétés dans la section située près du pont Pierre-Roy.

Lorsqu’elle aura atteint son apogée, d’ici la mi-août, l’œuvre devrait donner un coup d’œil particulièrement coloré à l’entrée de la ville. Quelques couleurs commencent déjà à apparaître.

Pour admirer l’œuvre végétale, un sentier en paillis sillonne le parc à partir de la passerelle jusqu’au boulevard Louis-Fréchette.