La Coalition Stop Cannabis donne des résultats

La Coalition Stop Cannabis fait état des actions réalisées depuis sa création, en 2008. La signature de contrats sociaux et la ligne «Échec-au-crime» sont deux réalisations qui ont permis, et permettent encore, à la Sûreté du Québec d’intervenir rapidement et efficacement.

Plusieurs saisies ont été réalisées grâce à des dénonciations citoyennes et cela a permis l’arrestation de nombreux contrevenants, dont certains purgent des peines d’emprisonnement. Les conséquences pour les producteurs de cannabis sont maintenant plus importantes qu’une simple amende.

«La signature de contrats sociaux avec les grands propriétaires fonciers, en particulier les agriculteurs, permettent aux intervenants d’agir rapidement, souligne Mario Lyonnais, préfet de la MRC de Bécancour. Même si la culture de cannabis est encore un problème sur notre territoire, tous les partenaires de la Coalition s’entendent pour dire qu’il semble y avoir moins d’intimidation des criminels envers la population», poursuit-il.

L’an dernier, il y a eu moins d’éradications que dans les quatre années précédentes. Est-ce dire que les producteurs de cannabis sont moins nombreux ou qu’ils sont plus discrets?

Selon Daniel Badeau, lieutenant de la Sûreté du Québec au poste de Nicolet-Yamaska, il s’agit plutôt des renseignements fournis par la population, qui sont de plus en plus précis. «Aujourd’hui, l’information qu’on reçoit est de meilleure qualité qu’auparavant. Il y a quelques années, on nous appelait pour nous dire qu’il y avait du cannabis dans telle municipalité, indique-t-il. Cette information seulement n’était pas assez précise pour nous aider. Maintenant, les citoyens sont plus précis; ils nous indiquent qu’au coin de tel rang et tel rang, derrière telle adresse, il y a des plants de pot

Des chiffres impressionnants

L’an passé, 45 329 plants ont été saisis dans la MRC de Nicolet-Yamaska, alors qu’on a éradiqué 6 474 plants dans la MRC de Bécancour, pour un total de près de 52 000 plants saisis sur le territoire.

Il y a 3 ans, 101 000 plants avaient été éradiqués. M. Badeau qualifie d’«énorme» cette quantité de cannabis. Il estime que des chiffres comme ceux-là donnent peut-être un certain frisson aux producteurs, leur démontrant que ce marché ne sera pas payant pour eux.

Daniel Badeau croit que ceux qui cultivent ressentent une certaine pression, compte-tenu de l’implication des citoyens et des nombreux partenaires de la Coalition Stop Cannabis. Il faut dire que la ligne «Échec-au-crime» permet aux gens d’appeler et de donner de l’information de manière totalement anonyme.

La façon de cultiver le cannabis évolue

Si on remonte il y a quelques années, les principaux producteurs de cannabis opéraient dans des champs. Cependant, en 2013, il semblerait que la culture se doit déplacée à l’intérieur de bâtiments ou résidences, permettant aux producteurs de travailler 12 mois par année sur leurs plants.

«La population doit porter attention au mouvement de va-et-vient, pas toujours constant, dans les résidences, soutient le lieutenant Badeau. Par exemple, une personne peut venir une fois dans la semaine pour s’occuper des plants. Pendant les récoltes, les producteurs vont être là plus souvent, pendant quelques jours.» Il mentionne que la tendance est à l’achat de maisons, achetées à prix modique, afin d’en faire des serres intérieures.

Coalition Stop Cannabis

Parmi les partenaires associés à la Coalition, on retrouve l’UPA Centre-du-Québec, la Sûreté du Québec, la Commission scolaire de la Riveraine, le Centre de santé et de services sociaux de Bécancour-Nicolet-Yamaska, les communautés Abénakises d’Odanak et de Wôlinak, de même que les MRC de Bécancour et de Nicolet-Yamaska.

Il est possible de joindre la ligne «Échec-au-crime» en composant le 1-800-711-1800. Le site Internet www.echecaucrime.com est également disponible.